Parmi tous les titres programmés sur les radios françaises, 1,9% ont été diffusés plus de 400 fois dans l’année. Ils représentent donc à eux seuls 68,6% des parts en diffusion. Partant de ce constat, le CSA a proposé dans un document rendu public mercredi que le législateur lui permette enfin d’intégrer d’autres critères dans les conventions des radios à dominante musicale (le nombre d’artistes différents diffusés, les conditions de programmation ou encore la part de nouveaux talents). « Plus largement, il convient de rechercher une évolution du conventionnement des radios qui permette de tenir compte de la réalité de la production artistique et phonographique française actuelle, qui est en grande partie en langues autres que le français », a encore mentionné le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.
La Sacem, le Snep et l’Adami ont rapidement fait part de leur déception face à ces propositions qui éludent « les trois obstacles majeurs auxquels est confrontée la filière musicale : la surexposition extrême de certains titres, l’uniformisation des programmations et l’absence de diversité musicale au sein des radios jeunes ».