« Pour le bonheur d’être écrivain ou actrice, je pourrais supporter la désillusion, la haine de mes amis, je serais prête à dormir dans la rue, manger n’importe quoi, mais en échange j’exigerais la gloire, la vraie, la célébrité ! »
Une maison de campagne. Un ciel bleu, de la verdure. Des jeunes gens qui rêvent de théâtre. La vie, l’art, l’amour. Et la Mouette s’envole vers un drame familial et amoureux doublé d’une réflexion sur la création et la folie…
Dans cette adaptation très libre de la pièce de Tchekov, les comédiens que l’on imagine réellement passionnés se donnent avec ferveur et conviction, sous la houlette d’une matrone égoiste et dure, interprétée avec éclat par Hélène Zidi-Chéruy (qui signe également une mise en scène inspirée).
Cette mouette-là, exaltante, endiablée, nous séduit par sa fougue et sa modernité même si les libertés prises avec la version originale frôlent parfois le ridicule, à l’image de cet extrait d’Amy Winehouse qui survient inopinément au début de la pièce, de quelques anglicismes inutiles ou encore de l’utilisation malheureuse d’un ipod…
Si le jeu des comédiens est inégal, la mouette de Zidi – que nous avions déjà appréciée au Festival d’avignon cet été – nous réjouit par sa fougue et sa fraîcheur.
Je l’ai vue et je confirme ! Merci aux Zébrés pour leurs précieux éclairages !