CRITIQUE// Musée des Arts Forains : à la recherche du temps perdu…

 

Habituellement dédié à des réceptions ou des visites sur réservation, le Musée des Arts Forains a exceptionnellement ouvert ses portes en grand les 15 et 16 septembre 2012 à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

Au coeur du quartier de Bercy, le public a pu découvrir toute une collection de pièces foraines anciennes et d’objets du spectacle – théâtre et music-hall, farandole d’éléments plus insolites les uns que les autres. Bien que cet environnement soit fascinant, le patrimoine présenté peut paraître décevant : quelques devantures foraines ne semblent pas si anciennes qu’on voudrait nous le faire croire, entraînant l’exposition sur le terrain du tape-à-l’oeil, tandis que certaines pièces du musée manquent de mise en valeur, reléguées dans un coin d’ombre au fond d’un chapiteau.

Mais le Musée des arts Forains retrouve sans nul doute la magie de son univers par le biais des nombreuses animations proposées au public : des tours de magie aux numéros de cirque, en passant par les jeux de lumière et d’incontournables manèges, ces journées ont pour mot d’ordre d’être spectaculaires… dans tous les sens du terme. Le 16 septembre, le Musée a également mis à l’honneur la tradition japonaise au son des tambours traditionnels, invitant le public à contempler des étiquettes de saké ou à prendre part aux ateliers d’Ikebana (art de l’arrangement floral).
Sans doute pouvons-nous espérer une réouverture du Musée pour célébrer Noël et la nouvelle année. Depuis quelques années, l’espace est en effet ouvert au public sans réservation du 20 décembre au 2 janvier. Au vu de l’indéniable charme des arts forains, ce serait un cadeau particulièrement bienvenu.