Avec ses 40 mètres de long et ses 90 tonnes, le sauropode ne fait pas dans la demi-mesure. Mis à l’honneur par le Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, il s’offre sous toutes les coutures et tous les états, du plus évident… au plus incongru.
« Fascinante » est bien le maître-mot de cette créature parvenue à se développer durant 140 millions d’années en dépit des facéties léguées par Dame Nature (un cou défiant la gravité et un bien petit cerveau). Le point fort de l’exposition Dinosaure, la vie en grand est de rendre vivant le vieillard fossilisé : croissance, nid, et alimentation sont des thèmes attendus mais complétés par des espaces consacrés à la respiration ou la peau de l’animal, afin de se rapprocher le plus possible de la vie du dino.
Multipliant les moulages, les reconstitutions et les animations, l’exposition ne lésine pas non plus sur les moyens de rendre la découverte ludique et accessible à tous, notamment aux enfants – invités à prendre part à un atelier de fouille – qui répondent massivement à l’appel quand on parle du gros reptile. Qu’il fasse battre le coeur du sauropode ou qu’il cherche à déterminer sa couleur, le spectateur n’a pas le temps de s’ennuyer. Un parcours sans faute?
Pas vraiment, car le lieu manque singulièrement de clarté, à l’image de l’ensemble du Muséum : des éclairages insuffisants et des panneaux répétitifs ou mal placés contrarient la visite, même si la surprise se renouvelle d’étape en étape. Hormis cette réserve, l’exposition réussit le pari improbable de nous épater encore sur un sujet presque aussi vieux que le sauropode lui-même.
T.L
Oui, c’est une expo bien calibrée pour les enfants. Quant aux adultes… ils découvriront plein de choses! Mais c’est vrai que le lieu est un peu sombre, dommage pour un sujet si ludique.