CRITIQUE// Ernest et Célestine, un film de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

Notre avis : *****

Bien loin de la froideur d’une 3D souvent déshumanisée ou d’un graphisme numérique sans charme, Ernest et Célestine vise en plein coeur et nous enchante, en toute simplicité. Un pur bonheur.

Un ours solitaire et une petite souris rebelle, tous deux à la marge de leurs mondes respectifs, se rencontrent au détour d’une poubelle et s’aident à vivre, en dépit de ce qu’en disent les bien pensant…

Ce dessin animé à l’ancienne se savoure, avec tendresse et malice, comme une petite bêtise. Rappelant parfois certains dessins de Sempé (les scènes de foules notamment), les traits légers aux couleurs douces de peinture à l’eau distillent la magie d’une jolie histoire de fraternité. Plus tendre qu’un La Fontaine, Ernest et Célestine propose une belle leçon d’humanité… donnée par des animaux.

Avec beaucoup de poésie et de délicatesse, le scénario de Daniel Pennac, adapté des livres de Gabrielle Vincent, réussit ce pari auquel d’autres se sont si souvent cassé les dents : aborder la tolérance et le droit à la différence sans jamais vraiment se prendre au sérieux et, surtout, sans pathos. D’une délicieuse légèreté, la musique composée par Vincent Courtois et la chanson originale de Thomas Fersen contribuent certainement à faire d’Ernest et Célestine ce moment gracieux, ce conte touchant qui passe comme un charme et réchauffe nos coeurs d’enfants.

Et si c’était ça, l’élégance  ?

B.P. / T.L.

 

One Reply to “CRITIQUE// Ernest et Célestine, un film de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier”

  1. Je suis d’accord pour dire qu’Ernest et Célestine est de loin le meilleur dessin animé que j’ai vu depuis Rox et Rouky…

    Ca faisait longtemps que je réclamais d’avoir un dessin animé autre qu’en image de synthèse.
    L’image de synthèse c’est bien mais ça dépoétise totalement les mouvements.
    Avec Ernest et Célestine, j’ai vraiment eu l’impression de retourner en enfance.
    Les décors sont simples, les couleurs sobres et tout ça permet à notre imagination de créer le reste de l’univers.
    Un univers très tendre, très doux avec un scénario simple rendu original par les dialogues et le côté un peu désabusé du traitement de l’image.
    On est face à des personnages qui ne cherchent qu’à être heureux.

    Bref un conte à savourer à tout âge

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