CRITIQUE// Elisa Jo, une belle rencontre

elisajoElle vient de sortir son premier album Colours in my mind et sillonne la France avec son spectacle. On se souvient peut-être de l’avoir découverte à la télévision chez Nagui ; la voir sur scène aujourd’hui est une vraie révélation. Dans le genre pop-rock/blues-soul, elle est épatante. Chanteuse et musicienne, elle balance avec un naturel confondant des vocalises à vous donner la chair de poule et des chansons qui mettent des fourmis dans les jambes.

C’est à Amy Winehouse qu’on doit d’avoir sorti la soul de son obsolescence ; suivre le sillage de la diva disparue n’est pas donné à la première chanteuse venue, c’est même un exercice de haute volée. Il faut avoir la voix chaude et le tempo chevillé à l’âme. Elisa Jo est de cette trempe ; sans rougir, elle peut prétendre chanter dans la cour des grandes. Si l’on décèle parfois chez elle des accents de la voix d’Adèle, elle n’en conserve pas moins sa singularité, un univers bien à elle. Parfois la faconde avec laquelle elle habille la musique évoque la gouaille du hip-hop mais, toujours, sa voix envoûtante et légèrement éraillée porte très haut le souffle frémissant d’émotion des mélodies.

Atout majeur du spectacle, la personnalité d’Elisa Jo, dynamique, chaleureuse et pétillante est portée par les musiciens talentueux qui l’accompagnent (guitariste, bassiste et batteur ) et contribuent tout aussi largement à la performance scénique. A ne pas rater.

Maryse Decool