L’idée principale du film était séduisante : trois histoires se succèdent dans une unité de lieux, toutes interprétées par les mêmes acteurs occupant à chaque nouveau chapitre un rôle différent. Pourtant, malgré ce dispositif prometteur, In annoter country nous laisse de marbre, les mains vides et le regard sec.
Bien sûr, il y a Isabelle Huppert, gracieuse, joueuse, captivante. Elle irradie et monopolise la camera comme à son habitude. Mais il manque un fond, une histoire, des dialogues solides. Et si le film se laisse regarder sans déplaisir, il lui manque l’essentiel : une âme.
Ici, les déambulations des personnages ne semblent se résumer qu’à des prétextes pour filmer la star sous toutes les coutures et explorer l’idée de départ, comme le ferait maladroitement un élève tout juste sorti d’une école de cinéma. On attendait plus de la part du Sud-Coréen Hong Sang-soo qu’un film terne et creux manquant de charme et de poésie. En vain.
B.P.