De Erwan Larher
Editions Plon
Un adolescent libéral et studieux issu de la petite bourgeoisie dijonnaise. Une jolie punk rebelle et intelligente. Il la déteste mais ne peut vaincre le désir croissant qu’il ressent pour elle. Une histoire d’amour à la Virginie Despentes, un roman frais et léger qui se fout des conventions ? Hum, ne pas se fier aux apparences, même après une centaine de pages, un roman peut en cacher un autre…
« Il va bien falloir que j’en parle »… Si ce n’était cette petite phrase qui scande le livre, on ne verrait rien arriver, nous non plus. Malgré leurs différences, les deux héros s’installent dans un amour quotidien et merveilleux. Elle l’initie aux plaisirs charnels, au non conventionnel. Trop heureux, il n’ose pas se demander pourquoi elle l’a choisi lui. Il devient notaire comme papa, elle devient écrivain pour continuer à faire vivre ses idéaux. Il semble être le pendant nécessaire à son énergie créatrice. Trop heureux oui, pour se poser plus de questions.
Captivés par les premières pages si drôles, puis la déclaration d’amour si belle, si tendre, on ne s’en pose pas trop nous non plus. On se laisse bercer par le doux clapotis de la rencontre, de la vie commune. Et pouf, on tourne un page et tout explose.
On a tout aimé : le récit, la façon dont il bascule, l’écriture vive, toutes les réflexions qu’il engendre. Il s’en dégage de nombreuses pistes, sur l’amour, la connaissance que nous avons des gens qui nous entourent, notre société consumériste et conformisme, l’engament, la révolte. Bref, notre place en tant qu’homme dans le monde.
Céline Letartre
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